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Un cuisinier pékinois en 2012.
Un cuisinier pékinois en 2012.
AFP PHOTO/Mark RALSTON

Un haut fonctionnaire de Pékin a été critiqué sur les réseaux sociaux après avoir déclaré dans une interview que les habitudes culinaires des Chinois, et notamment la cuisine « sautée », étaient aussi responsables de la pollution qui enveloppe les grandes villes. Des propos tenus à la suite d’une conférence préparatoire du sommet de l’Apec l’année prochaine dans la capitale chinoise.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Tout ça, c’est la faute des nouilles sautées ! Voilà en substance ce qu’a déclaré Zhao Huimin, directeur du bureau des affaires étrangères, lors d’un « question-réponse » avec les journalistes en préparation de l’accueil du prochain sommet de l’Apec (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique) l’an prochain à Pékin.

« Il faudra relever les critères des émissions de C02 des véhicules et fermer certaines entreprises polluantes (…) Mais on espère aussi que nos concitoyens feront un effort (…) Quand nos villes s’agrandissent, la cuisine chinoise par exemple contribue aux émissions de microparticules dans l’air. Il faut que les citoyens se montrent coopératifs et travaillent avec le gouvernement à la purification de notre atmosphère. »

Premières visées, les brochettes et le « chaofan », technique de cuisson chinoise par excellence où le riz, les nouilles et les légumes sont sautés dans une grande poêle à très forte température. Lorsque l'on entre dans les cuisines d’un restaurant pékinois, cela donne l’impression d’entendre un Airbus au décollage.

Ce mercredi soir, l’équation cuisine=pollution laissait les Pékinois croisés pour le moins circonspects. L'ambiance est encore à la grande poêle, un braséro à l’arrière d’un chantier et des choux jetés dans l’huile bouillante...

La cuisinière confie : « Si faire à manger pollue l’environnement, qu’est-ce qu’on va devenir ? Il faut bien qu’on fasse la cuisine, non ? »

Une interrogation reproduite sur les réseaux sociaux. Tous les Pékinois vont devoir se mettre aux salades de concombres, plaisante par exemple un internaute. Il faudra bientôt tirer les cuisinières au loto ou imposer des jours pairs et impairs dans les restaurants comme pour les voitures dit un autre.

L’été dernier, Wang Yuesi, chercheur à l’institut des sciences de la Chine, affirmait que la cuisine chinoise était responsable de 15 à 20% de la pollution de la capitale.

Tag(s) : #asie
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