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Quatre des six otages français enlevés en 2010 au Niger par Aqmi. Onze autres Français sont détenus en Afrique.
Quatre des six otages français enlevés en 2010 au Niger par Aqmi. Onze autres Français sont détenus en Afrique.
AFP PHOTO/SAHARA MEDIAS

Aux sept Français enlevés, ce mardi 19 février 2013, dans l’extrême nord du Cameroun, s’ajoutent les huit autres otages de nationalité française, tous enlevés en Afrique, avant l’intervention militaire française au Mali, le 11 janvier dernier. Parmi eux, au moins six sont détenus par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel.

Le rapt des sept Français - trois adultes et quatre enfants de la même famille - a été confirmé par le président français, François Hollande. Il s’est produit à une dizaine de kilomètres de la frontière nigériane avec le Cameroun.

Enlevés au Niger, quatre Français sont toujours aux mains d’Aqmi

Au Niger, cinq Français, un Togolais et un Malgache qui travaillaient pour le groupe nucléaire français Areva et son sous-traitant Satom, ont été enlevés à Arlit - un site d’extraction d’uranium dans le nord du pays - le 16 septembre 2010. Il a été revendiqué par al-Qaïda, cinq jours plus tard.  A commencé alors un long bras de fer entre Aqmi et Paris, au Sahel, avec l’armée française qui s'est mobilisée, et des militaires maliens et mauritaniens qui ont commencé à patrouiller ensemble contre Aqmi.

Cinq mois plus tard - le 24 février 2011 - la Française Françoise Larribe, malade d’un cancer, ainsi que le Togolais Alex Kodjo Ahonado et le Malgache Jean-Claude Rakotolilalao ont été libérés.

Peu après cette libération, Aqmi a réclamé « au moins 90 millions d’euros » pour la libération des quatre Français restants – une demande rejetée par la France – et réclamé « aussi et surtout » le départ des soldats français d’Afghanistan, en plus de la rançon. Les ravisseurs ont multiplié les messages pour récupérer de l’argent mais, visiblement, ils n’ont pas trouvé de négociateur côté français. Ils ont alors accusé Paris d’avoir fermé la porte aux négociations et ont menacé d’exécuter les otages.

Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret sont toujours aux mains d’Aqmi.

Enlèvements au Mali et au Nigeria

En novembre 2011, ce sont deux Français qui ont été enlevés. Serge Lazarevic et Philippe Verdon, en voyages d’affaires, selon leurs proches, ont été capturé dans leur hôtel à Hombori, dans le nord-est du Mali. Eux aussi l'ont été par Aqmi. Le 10 août 2012, Philippe Verdon – sexagénaire – a évoqué ses « conditions de vie difficiles » dans une vidéo diffusée par le site mauritanien Sahara Medias. Depuis, on est sans nouvelles des deux hommes.

En novembre 2012, un Français d'origine portugaise de 61 ans, Gilberto Rodrigues Leal, a été enlevé par six hommes armés à Diema, une localité malienne proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie. Cette fois-ci c’est le Mujao – Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest - un groupe islamiste proche d’Aqmi qui a revendiqué l’enlèvement.

Gilberto Rodrigues Leal est apparu dans une vidéo le 25 novembre 2012 appelant le gouvernement français à négocier avec ses ravisseurs. De son côté, le Mujao a annoncé, le 26 janvier 2013 – alors que l’opération militaire française au Mali baptisée Serval avait déjà commencé - qu’il etait prêt à « négocier » la libération de son otage. Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault a alors dit qu’il refusait « les logiques de chantage ».

Francis Collomp, 63 ans, a quant à lui, été enlevé, le 19 décembre 2012, par une trentaine d’hommes armés qui ont attaqué la résidence de la société pour laquelle il travaillait dans l’Etat de Katsina, dans le nord du Nigeria, non loin de la frontière avec le Niger. Lors de l’attaque, ses deux gardes du corps et un voisin ont été tués. Les ravisseurs se sont revendiqués du groupe islamiste Ansaru, lié aux islamistes de Boko Haram, et ont alors déclaré vouloir faire pression sur Paris quant à une éventuelle intervention militaire au Mali.

Les otages français « probablement » dans les Ifoghas

Le 31 janvier 2013, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé « probable » que les otages français au Sahel soient retenus dans la région du massif des Ifoghas, proche de Kidal, dans l’extrême nord du Mali. Le ministre français de la Défense s’exprimait au lendemain de l’arrivée de soldats français à l’aéroport de Kidal. Faisant le point sur l’intervention militaire française au Mali – qui a débuté le 11 janvier 2013 - il a également déclaré : « Nous ne perdons jamais de vue, ni d'esprit, ni de sensibilité, le fait qu'il y a des otages français dans ce territoire ».

Certains des otages français ont dépassé les 1 200 jours de captivité.

Tag(s) : #afrique
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