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La procureure de la Cour pénale internationale à Nairobi, en 2012.
La procureure de la Cour pénale internationale à Nairobi, en 2012.
REUTERS/Thomas Mukoya

Ce vendredi matin 19 juillet, le ministre ivoirien de la Justice a reçu la procureure de la Cour pénale internationale. C’est la deuxième visite de Fatou Ben Souda à Abidjan depuis qu’elle a remplacé Louis Moreno Ocampo. Cette entrevue intervient neuf jours après la décision de la chambre d’accusation du tribunal d’Abidjan de renvoyer devant une cour d’assises 84 partisans de Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien détenu à La Haye, qui attend que les charges pesant sur lui soient confirmées. Fatou Ben Souda a eu des entretiens avec d’autres membres du gouvernement ivoirien. Qu’est-elle allée faire en Côte d’Ivoire ?

« C’est une mission technique. » Ce sont les mots de Fatou Ben Souda. Une mission pour rencontrer notamment « ceux qui nous assistent pour trouver des informations additionnelles » dans l’affaire Laurent Gbagbo.

Le 3 juin dernier, des juges de la CPI n’ont pas voulu se prononcer sur la confirmation des charges contre l’ancien président ivoirien. Ils avaient estimé que les preuves présentées par la procureure n’étaient pas suffisantes et lui ont demandé de les compléter. Fatou Ben Souda est donc venue à Abidjan pour vérifier où en est la recherche des preuves complémentaires.

Et aux soupçons persistants d’une CPI partiale dans le cas ivoirien, la procureure rétorque qu’elle s’intéresse à tous les camps. Elle redit que « l’affaire Laurent Gbagbo est la première, mais pas la dernière ». Luis Moreno Ocampo, le précédent procureur de la CPI, avait dit l’année dernière que cette juridiction internationale poursuivrait trois à six responsables présumés des crimes commis en Côte d’Ivoire. On connaît aujourd’hui seulement deux personnes, le couple Gbagbo.

La CPI essaye d’obtenir le transfert de Simone Gbagbo à La Haye, mais le gouvernement ivoirien semble vouloir juger d’abord l’ancienne première dame - elle fait partie des 84 personnes renvoyées la semaine dernière devant une cour d’assises. Un procès en Côte d’Ivoire donc, avant un éventuel transfert de Simone Gbagbo en Europe.

Tag(s) : #afrique
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