Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Préparation de renversement du pouvoir par la force, financement de troubles massifs, meurtres: autant de faits dont les autorités russes accusent régulièrement Boris Berezovski. En septembre dernier, un film affirmait que le milliardaire, exilé à Londres, avait financé la prière punk des Pussy Riot, ce groupe de rock féministe dont deux membres purgent une peine de deux ans de prison.
Cette fois, les accusations sont plus graves : elles laissent supposer que Berezovski serait responsable de plusieurs meurtres retentissants comme ceux du journaliste Vladislav Listiev en 1995, d’Anna Politkovskaïa en 2006 ou du député libéral Sergueï Iouchenkov en 2003. Concernant ce dernier meurtre, le comité d’enquête a fait savoir qu’il avait reçu des informations de la part d’un homme condamné en tant qu’organisateur de l’assassinat, qui soutient que Berezovski en était le commanditaire. Toujours selon les auteurs du film, le milliardaire serait également impliqué dans le meurtre à Londres de l’ancien agent russeAlexandre Litvinenko, empoisonné au Polonium 210.
Commentant ce nouveau film, Boris Berezovski s'est borné à souligner qu'il avait déjà gagné un procès en diffamation à Londres contre la chaîne RTR qui avait suggéré son implication dans le meurtre de Litvinenko, rappelant au passage que les 165.000 euros de dommages et intérêts ne lui ont toujours pas été versés.